Postures managériales

L'agilité à la mode abeilles

09/01/2024

L'agilité à la mode abeilles

Parfois tarte à la crème en entreprise, l’agilité a un sens et un objectif précis dans une ruche, organisation de 50.000 individus.

Elle permet la résilience, c’est-à-dire la capacité de ces 50.000 abeilles à anticiper en tant qu’organisation, à se préparer, à répondre et à s'adapter aux changements progressifs ainsi qu'aux perturbations soudaines... tout ça pour survivre et prospérer.

Alors comment ça marche ? Pour le savoir, je fais des conférences 🎤 qui… non non restez... puisque vous êtes là, et je vous en remercie, je vais vous donner quelques pistes (pas toutes 😉 ) :

Dans cette première partie je parle d’agilité individuelle, dans un prochain post (part 2) je parlerai d’agilité organisationnelle.

❓Alors Késako une abeille agile 🤔

👉C’est une abeille qui évolue. Une abeille ouvrière va jouer plusieurs rôles au cours de son existence. Elle est capable d’accélérer son évolution ; elle est capable de la freiner. Elle peut également revenir à un rôle qu’elle a joué dans un passé récent.

👉C’est une abeille claire sur son objectif à un temps « T ». Elle n’a qu’un objectif en tête à l’instant où elle agit ; elle est focus.

👉C’est une abeille capable de switcher d’un objectif à un autre instantanément.

👉C’est une abeille capable d’apprendre pour améliorer sa performance.

👉C’est une abeille « exigeante » avec elle-même, qui « n’accepte » pas de ne pas remplir sa mission du mieux qu'elle peut.

👉C’est une abeille….

Ces comportements ne sont bien évidemment pas conscientisés (jusqu’à preuve du contraire ?....). Ils sont le fruit d’une coévolution longue.

Conscience où pas, ça ne change en rien l’aspect remarquable de ces comportements ; comportements qui expliquent, entre autre, pourquoi ces pourvoyeuses de 35% de notre alimentation habitent notre planète depuis plus de 50M d’années !!!

Vive les abeilles !   vive leur miel ! et suite au prochain numéro pour leur agilité organisationnelle 💪

Ego ego quand tu nous tiens

06/09/2023

Ego ego quand tu nous tiens

Moi humain, je suis intelligent ! Mais quand je suis entouré j’ai parfois du mal à percevoir l’intelligence de l’autre 🤔 ça peut me demander beaucoup d’efforts, et j’y arrive pas toujours… Et je suis pas le seul... d'ailleurs plus on est nombreux plus nos comportements collectifs deviennent con ! carrément inintelligents. Pas toujours heureusement mais souvent quand même.

L’intelligence collective c’est compliqué ! un vrai défi, pas impossible mais bigrement compliqué, et intéressant.

C’est pas le sujet mais petite parenthèse quand même : une abeille seule est bien plus con que nous, elle est vraiment très con même… mais plus elles sont nombreuses plus elles sont intelligente (sans "s")😶 tout l’inverse. Mais trop facile pour elles : bien-sûr elles n’ont pas d’égo ! on ne leur a pas (encore ?) trouvé d’émotions… si ce n’est le sentiment d’insécurité.

Parenthèse fermée. l'égo et le potentiel collectif, article intéressant de Sylvaine Pascual qui met en évidence comment « apprivoiser » nos égos en comblant les besoins inassouvis qui les exacerbent. Tout un projet. Ou comment renforcer l’estime de soi pour étouffer notre ego.

« Le stress relationnel génère des peurs le plus souvent assez inconscientes qui affaiblissent l’engagement et la motivation à travailler ensemble (donc la réflexion, la créativité et la contribution, d’où le sentiment d’affaiblissement des capacités) et au contraire nourrissent la tentation de l’égo sous la forme d’un individualisme rassurant car sans menace relationnelle. »

Estime de soi, lecture émotionnelle de nos relations ou tenter de comprendre le besoin qui génère une attitude, pour mieux le combler…

C’est compliqué, exigent, mais nous avons vraiment besoin d’être moins cons. Quelques pistes de réflexion pour tenter de mieux travailler ensemble.

 

L'article

Du leadership des abeilles

05/09/2023

Du leadership des abeilles

Le papyrus Ebers qui date de 1500 ans avant JC mentionne le miel pour soigner et guérir certains maux ! Depuis l’Antiquité, les abeilles nous rendent de nombreux services (spiritualité, nature fleurie, alimentation, médecine…).

Elles nous questionnent également par l’harmonie qu’elles dégagent dans leurs sociétés de 50.000 individus. De là à dire qu’elles ont inspiré des principes de leadership modernes, je n’en sais rien.

❓Toujours est-il qu’elles peuvent nous faire réfléchir à de nombreux niveaux, car ça fait plus de 50 millions d’années que leur modèle fonctionne.

C’est en cela que Jerome Koechlin
parle de « Leadership des abeilles ». Car le mode opératoire des abeilles peut représenter une inspiration pour nos sociétés. Il ne s’agit pas de copier/coller bien évidemment, il faut toujours garder à l’esprit que nous sommes différents… mais la différence est également une formidable source de réflexion.


Leur modèle est fondé sur quelques principes de fonctionnement. Si ces principes ne sont pas conscientisés par les abeilles (jusqu’à nouvel ordre… 😉 ), elles n'ont pas fait de réunion pour en décider... ces principes n’en demeurent pas moins réels. En voici quelques-uns :

1)    Un objectif commun et « partagé ».
2)    Une organisation distribuée.
3)    Le détachement individuel (cf post : https://lnkd.in/eNiJrad4)
4)    La diversité et l’inclusion... la vraie ! (si si... et c’est pas McKinsey qui leur a vendu 😮 )
5)    L’excellence opérationnelle.
6)    ..
7)    …

Du leadership des abeilles


L'art du détachement

01/02/2023

L'art du détachement

Lors d’une visio de cadrage avant une intervention pour le think tank 4ème Révolution , et alors que j’abordais quelques leviers de l’excellence opérationnelle des abeilles, une personne subjuguée nous partage spontanément son interrogation :

❓ « peut-on parler d’amour entre les abeilles » Cette interrogation n’appelait pas forcément de réponse mais, d’abord interloqué 🤔 deux-trois secondes de réflexion me font répondre instinctivement à peu près ceci :

« Amour peut-être pas, je parlerais plutôt de désintérêt, de détachement, ce qui peut mener au même type de résultat ».

Personne n’a prouvé que les abeilles avaient des émotions. Lorsqu’il s’agit d’exécuter leur feuille de route, feuille de route qui résulte d’un « codage » hérité de millions d’années d’évolution, cette absence d’affect leur permet d’être détachées, désintéressées, ce qui améliore leur efficacité. Quoi qu’il arrive, chaque abeille fait du mieux qu’elle peut, sans se soucier de ce que font les autres… et ce qui est extraordinaire, c’est que collectivement elles atteignent des objectifs très complexes !

Les combinaisons de leurs interactions « désintéressées » conduisent à des processus d’auto-organisation dont les résultats dépassent de très loin les capacités propres à chaque abeille. De là à nous faire réfléchir sur les DAO(Decentralized Autonomous Organization)il n’y a qu’un pas mais c’est un autre sujet… pour un autre post.

Pour revenir au détachement : en entreprise mes émotions ont parfois bridé l'impact que j'aurais pu avoir… J'imagine que tout comme moi, vous avez en tête des leaders qui vous inspirent par leur capacité à dompter leurs émotions…et celles des autres... par leur détachement, sans qu'ils soient des robots pour autant.

La capacité de se détacher des émotions des autres apporte une certaine objectivité par rapport à une situation, ce qui permet au dirigeant émotionnellement « intelligent » de réguler ses propres émotions et les émotions des membres de son équipe.