06/03/2023
Pourquoi s'intéresser à cette question ?
Pourquoi tenter de partager sur cette thématique ? Parce que notre humanité évolue de plus en plus au détriment de la biodiversité, alors que nous en sommes dépendants… Et parce que s’émerveiller devant l’incroyable richesse de la nature peut donner envie de faire plus attention… même si ce n’est pas facile je l’avoue.
Alors avant de nous émerveiller dans de futurs partages, plantons le décor et faisons-nous peur 😱
Moins il y a d’insectes, plus notre espérance de vie baisse !
Et ce n’est pas parce qu’il y aurait plus d'un milliard de milliards d’insectes actuellement sur Terre (représentant une biomasse largement supérieure à celle de tous les animaux terrestres y compris les humains) qu’il n’y a pas de problème... les insectes disparaissent. Des dizaines d’études vont dans le même sens : baisse de 1 à 2% par an au niveau mondial…
Y serions-nous pour quelque chose ? oui : agriculture intensive, pesticides, lumière…
Les insectes sont une carte majeure du château de cartes sur lequel nous sommes en équilibre : Ils aident les plantes à se reproduire via la pollinisation, ils décomposent et recyclent la matière organique, ils constituent un chaînon essentiel de la chaîne alimentaire de nombreux organismes vivants.
En France, 72,2 % des espèces cultivées pour l'alimentation humaine présentent une dépendance plus ou moins forte à l'action des insectes pollinisateurs. En Californie, l’effondrement des pollinisateurs force les producteurs d’amandes à louer des ruches (200$ la ruche pour quelques jours) à des apiculteurs pour polliniser les fleurs d'amandiers !
OK mais est-ce vraiment si grave que ça ? L’équation telle qu’illustrée par une large étude interdisciplinaire menée par de grandes universités anglaises et américaines pose question :
🔰 Baisse du nombre de pollinisateurs ==> baisse des rendements agricoles ==> augmentation des prix ==> baisse de la consommation d’aliments sains ==> augmentation de la mortalité !... et des inégalités.
Et cette équation est corroborée par une étude de l’assureur Allianz Trade … assureurs qui commencent à chiffrer le risque.
Que démontrent ces chercheurs ?
À l'échelle mondiale, ils estiment qu’en raison d’une pollinisation insuffisante, le monde perd 4,7 % de la production totale de fruits, 3,2 % de légumes et 4,7 % de noix. Si ces aliments avaient été produits, distribués par le biais du système mondial de commerce alimentaire, et consommés (en supposant les taux actuels de perte et de gaspillage alimentaire), ils ont estimé que 427 000 décès annuels excédentaires dans le monde, principalement dus à des maladies non transmissibles chroniques, auraient été évitées.
Le décor est planté 🤔 … maintenant place à l’émerveillement.